Vous avez aimé la réforme des collèges, qui recherche l’égalité par le divertissement et le nivellement par le bas, par l’abandon des fondamentaux et des Lumières ? Vous allez adorer le programme de l’université Paris-XIII : salle de prières clandestine installée dans les locaux de l’université avec une trentaine de tapis, malversations financières (23 vacataires sans titres ni compétences) et dérives communautaristes (prosélytisme, remplacement en un an de toutes les femmes directrices d’études par des hommes) sous la houlette du chef de département Rachid Zouhhad, passage à tabac de Samuel Mayol, le directeur d’IUT qui a fini par licencier Zouhhad, et menaces de mort (une quinzaine) dont certaines en arabe.
En 2014, le président de l’université Paris-XIII, Jean-Loup Salzmann, proche du Parti Socialiste, requalifiait ainsi ces dysfonctionnements, sans doute soucieux de ne pas stigmatiser les pratiquants d’une religion plus empressée que les autres d’imposer ses valeurs à la République :
Des différents interpersonnels et administratifs. Un malade qui s’amuse à faire le corbeau et qui se dit islamiste parce que c’est à la mode. Ce n’est parce qu’il se dit islamiste qu’il l’est. Ce n’est parce qu’il y a un tapis de prière dans les locaux d’une association qu’il y a une mosquée clandestine derrière. Ce n’est pas parce qu’une association étudiante trouve malin de vendre des sandwichs Halal qu’il y a une montée du communautarisme.
Jean-Loup Salzmann avait également démenti le caractère religieux des menaces, dont voici un extrait :
Tu vas mourir, toi et tes enfants. (…) J’appelle tous les musulmans à te punir. Tu dois payer.
Enfin, M. Salzmann a faussement prétendu avoir accordé un garde du corps au directeur d’IUT. Après les attentats de janvier 2015, Samuel Mayol a reçu la une de Charlie Hebdo « Tout est pardonné » barrée du message « Pas partout, en tout cas pas à l’IUT ».
Afin de s’épargner tout commentaire moralisateur, autant le dire soi-même : ceux qui tirent la sonnette d’alarme ne peuvent être que de vils islamophobes exploitant sans vergogne un fait divers insignifiant. La question se pose alors de savoir comment qualifier la gauche antilaïque — ne devient-elle pas majoritaire ? — qui n’a eu de cesse de couvrir et minimiser ces agissements, dont font partie Jean-Loup Salzmann et sa hiérarchie au sein de l’Education Nationale : des chiens de garde du communautarisme ?
Sources (par ordre chronologique) : Le Figaro 1, 2, 3, 4, Le Monde, Marianne