Les politiques, mus par la volonté de faire du pied à un nouvel électorat, souvent majoritaire localement, portent aussi une responsabilité dans l’endoctrinement des jeunes désœuvrés qui sont envoyés dans les mosquées plutôt que dans les écoles. Face à l’impuissance voire l’abandon des pouvoirs publics sur certains territoires, on a demandé à l’imam de prendre le relais de l’instituteur ou du policier pour contenir la rancœur et la violence générées par l’absence de perspectives.
Les imams auxquels les élus ont laissé les clés de leurs villes, ou plutôt de nos villes, sont financés pour moitié par l’étranger (l’Algérie, le Maroc, la Turquie mais aussi l’Arabie saoudite et les grandes fortunes du Golfe), ce qui pose un problème de souveraineté nationale. Ils sont rarement aussi présentables que Hassen Chalghoumi, l’imam de Drancy affiché dans les médias à toute occasion pour condamner les dérives de la religion qu’il est censé représenter — que de travail pour lui ! — la différence avec ses confrères étant plus souvent de forme que de fond.
Pire, les élus contournent et violent nos lois de séparation des églises et de l’État, normalement d’autant plus profondément ancrées dans nos valeurs qu’elles datent de plus d’un siècle, et qui exigent que la « République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte », en finançant en partie des édifices religieux au motif qu’une partie des locaux est dédiée à un usage culturel — parfois un salon de thé attenant — et non uniquement à un usage cultuel. Par exemple, la « mosquée cathédrale » de Créteil, dont la construction a coûté 5 millions d’euros, a reçu grâce à l’édile PS local Laurent Cathala une aide à la construction de 1 million, ainsi qu’une subvention annuelle de 100.000 euros. Dalil Boubakeur l’affirmait lui-même dès 2008, le sourire aux lèvres : « Aujourd’hui, les maires sont les premiers bâtisseurs de mosquées. »
Manuel Valls avait inauguré la grande mosquée de Cergy, édifiée sur un terrain de la mairie contre un loyer dérisoire de 728,50 euros par an, ce qui constituait un moyen légal de contourner l’interdiction de financement, et dont l’emprunt de 2,5 millions d’euros a été garanti à moitié par la mairie. Son imam défendait alors ouvertement les Frères Musulmans, et plus particulièrement Mohamed Morsi dont la prise de pouvoir en Egypte a montré la volonté d’islamisation des lois et a engendré de nombreuses exactions.
La ville de Paris, qui porte pourtant une lourde dette, a financé sous l’impulsion de Bertrand Delanoë à hauteur de 16 millions d’euros l’Institut des cultures d’islam qui, malgré un nom évoquant exclusivement le domaine culturel, héberge une salle de prière. À Nantes, le maire Jean-Marc Ayrault avait contribué en 2009 à financer l’institut islamique de l’UOIF, la branche française des Frères Musulmans, à hauteur de 200.000 euros via le même procédé.
Les mairies UMP de Marseille et Nice ont été épinglées par le tribunal administratif pour des entorses à la loi de 1905, certains députés finançant même des mosquées à partir de leur réserve parlementaire, comme le député PS Vincent Feltesse à Bordeaux, à hauteur de 50.000 euros. Alain Juppé s’était quant à lui engagé pour faciliter l’implantation de la grande mosquée de Bordeaux dirigée par l’imam Tareq Oubrou, ce dernier étant membre de l’UOIF et s’avouant dans son dernier livre « Le prêtre et l’imam » membre des Frères Musulmans, dont le Guide suprême souhaite « contrôler l’Europe ».
Quelques questions en guise de conclusion. Pourquoi autoriser les prêches en arabe dans les mosquées quand on prétend que cette religion peut et doit s’intégrer à la République Française ? Pourquoi ne pas interdire les financements étrangers et publics ? Pourquoi ne pas imposer des imams nés en France et réalisant leurs prêches en français de façon ouverte au public et sous le contrôle attentif des autorités pour éviter tout risque de dérive anti-laïque et d’appel à la haine religieuse ?